Solfège…inversé ? Propositions de capsules vidéos en edmus spécialisée

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Le solfège…comment faire lorsque seul à la maison nous devions trouver les tonalités de l’oeuvre…et si une vidéo nous avait permis de revoir la leçon ?

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ALERTE SPOILER !!!!! J’ai pas fait l’idiot dans les vidéos 😉

Un peu de contexte avant de rentrer dans le vif du sujet. Une collègue de SVT vient me voir inquiète pour son fils qui doit identifier les tonalités d’extraits d’oeuvres. Mais ce dernier était incapable de se souvenir comment cela devait être fait…Et là révélation ! Pourquoi n’existe-t-il pas des vidéos courtes et synthétiques qui expliquent cela ?

Voici donc deux propositions avec deux approches différentes qui ont pour simple but de d’apporter une réponse ou tout au moins servir d’exemple en formation ;-). Détails en fin de billet sur les tenants et aboutissants pédagogiques.

Solfège FaceCam

Deux approches s’affrontent. La première est une vidéo face-caméra, devant tableau. Elle pourrait être réalisée au cours d’une séance de classe et montée en suivant. Pour la réaliser, un smartphone, un pied pour le tenir et un tableau blanc (je passe sur les feutres pour tableau et le chiffon pour essuyer ;-).

 

Il s’agit là d’un enregistrement en une prise quasiment, ou plus précisément, nécessitant une présence synchrone dans un lieu donné avec un équipement donné. Enfin, l’enseignant est face à la caméra donc se montre sur youtube, ce qui n’est pas le désir de tout le monde et cela se comprend aisément.

Seconde approche, celle des diapos qui défilent avec annotation au doigts ou au stylet. L’app utilisée est Explain Everything (iOS, Android, Windows, Chrome).

Dans cette approche, l’enseignant n’est pas face à la caméra, seule sa voix est entendue. L’intérêt est donc qu’il n’a pas besoin de se montrer. Une autre différence concerne le trio temps-lieu-équipement : étant donné qu’il s’agit d’une application sur tablette (ou smartphone), on peut créer cette vidéo en plusieurs fois, enregistrer partie par partie et y revenir. Là ou la première approche nécessitait un temps-lieu-équipement précis (et souvent restreint en ce qui concerne le temps).

Quid de l’intérêt de telles vidéos

Le solfège, des années de labeur pour espérer lire, entendre et chanter la musique sans mal, on a tous connu ça et tous connu de grands moments de solitude ! Parents non-musiciens, absences ou attitude plutôt portée à la bêtise en cours sont autant de paramètres qui font que l’on se trouve bien bête une fois seul devant son exercice. Une vidéo synthétique pourrait être une aide, à plusieurs niveaux :

  • remettre en place une notion mal comprise ou mal interprétée – remédiation
  • que les parents qui ont le soucis d’accompagner leur enfant dans l’apprentissage puissent aussi comprendre
  • pour réviser avant une évaluation
  • pour découvrir une notion (je ne suis pas fan mais c’est un usage possible)

Je publierai sous peu un article sur l’usage des technologies numériques mobiles dans l’enseignement musical, je reviendrai sur ces capsules.

 

3 responses on “Solfège…inversé ? Propositions de capsules vidéos en edmus spécialisée

  1. ANDREO

    ça mériterait un long débat.
    vous dites « Le solfège, des années de labeur pour espérer lire, entendre et chanter la musique sans mal… »
    Pour espérer lire uniquement ça suffira. il n’y a pas besoin de savoir lire pour faire de la musique (nombre d’exemples le prouvent). C’est une idée qui a fait son temps et qui est liée à une certaine musique occidentale. La pratique amateur a besoin d’outils immédiat qui laissent peut être présager la nécessité d’écrire ou dessiner la musique. L’enregistrement est un moyen « d’écrire » (graver) la musique afin par exemple que l’on se souvienne d’un thème. Il est bien plus fort car il nous lie à l’interprétation, Cela doit être sujet à réflexion, et valorise l’intérêt d’avoir un médiateur afin de ne pas cloner les musiciens amateurs.
    C’est bien ce dernier mot le plus important « amateur ». Combien de musiciens ayant pratiqué un instrument pendant x années se retrouvent coincés à ne pas savoir comment mettre une situation de création de répertoire, ne serait ce qu’avec sa voisine qui joue de l’harmonica ?
    Ce qui m’amène à dire; se limiter à trouver la tonalité de manière mathématique par l’armure est anti-musical. Cela suppose que la partition est écrite dans la règle de l’art, que l’on ne soit pas sur un thème modale, que ça soit une esthétique qui n’éprouve pas le besoin de ne pas préciser l’armure mais que surtout ça ne soit pas un repiquage de ma voisine qui a fait de son mieux pour trouver un terrain de jeu musical commun, mais qui s’est contentée de repiquer les notes (c’est déjà un bon point). La meilleure manière de trouver la tonalité c’est de chanter, de jouer le thème et de trouver la note par laquelle on finirait bien cette mélodie. Se jouer de ce panier de notes qui vont déterminer la tonalité.

    Pour conclure rapidement, on a donné cette image à l’enseignement musical que pour pratiquer il faut faire du « solfège », le terme a souvent changé et n’est plus utilisé depuis longtemps, on dit « formation musicale ». À l’intérieur de ce cadre, des musiciens enseignants ont bousculé positivement cet enseignement, mais cette idée reste ancrée dans le citoyen lambda, avec presque l’idée « tu vas en baver au début mais après tu vas t’éclater », beaucoup d’élèves abandonnent avant de s’éclater. Des expériences ont démontré une entrée dans la pratique musicale de manière plus « fun » d’autant plus que beaucoup veulent faire de la musique (ou faire la musique) pour le plaisir et non pas pour devenir professionnel. Donc définissons la pratique amateur, ce public de nos concerts afin d’avancer dans la trasmission.

    Cordialement

    1. edmustech Post author

      Bonjour et merci pour votre commentaire. Au delà du commentaire en lui même, merci pour toute la passion et le raisonnement que vous énoncez. Vous n’imaginez pas à quel point votre retour abonde dans le sens de ma vision des choses.
      Ce billet et ces vidéos viennent en réponse à un problème rencontré par les enfants et les parents dans l’enseignement actuel – précisons – dans un certain type car comme vous le soulignez tous les enseignants ne sont pas pratiquant de ces méthodes. Mais une grande partie, peut-être même une majeure partie enseigne aujourd’hui ainsi.
      Trouver la tonalité par le chant et ce que vous évoquez je vote oui ! Hélas, mes enfants et les enfants de mes collègues subissent la « formation musicale » ancestrale.
      Mon postulat de fond est justement de proposer une alternative à cet enseignement ancestral. J’interviens dans des colloques et des organismes de formation pour apporter un regard nouveau (et sollicitant le numérique) sur la façon de découvrir la musique et de l’enseigner. Les réactions sont vives et certains enseignants (et pires, futurs enseignants) sont particulièrement agressifs quand on leur parle pratique ludique, immédiate…on me parle de valeur du travail, d’effort. Je ne suis pas contre, entendons-nous, mais je crois aussi qu’il existe une façon de prendre du plaisir à faire de la musique et que l’effort seul ne suffit pas.
      Je ne m’étend pas plus mais si vous souhaitez poursuivre le débat n’hésitez pas ! Pour info, je serais à Lyon au CNFPT le 2/06 pour parler de ces sujets.
      Cordialement,
      Nicolas

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