Voici quelques usages que j’ai en classe avec mes élèves en employant un serveur de fichiers local, bibliobox (ou depuis Documents pour iOS).
Constat
Le constat était le suivant : pas d’accès internet en salle, envie de travailler en groupe et de différencier. Mais qui dit différencier, dit documents différents. En éducation musicale, il s’agissait donc de documents musicaux, vidéos, textuels et j’en passe.
D’abord à l’aide d’un simple réseau wii sans internet créé par ma petite box, j’ai mis en place un serveur de fichier avec l’application Documents sur iOS, comme expliqué ici :
Pourquoi la bibliobox ?
Et puis, les piratebox, bibliobox et autres pedagobox ont fait tilt dans ma pratique pour simplifier le processus de mise en oeuvre de mon serveur de fichier. En effet, une fois alimentée, la bibliobox émet un réseau wifi local sur lequel les élèves peuvent se connecter depuis tablettes ou smartphones. Auparavant, il me fallait relier ma box, lancer mon serveur, bloquer l’pad sur l’application et autoriser chaque élève à entrer dans mon ipad (virtuellement hein). Plus question de tant d’étapes avec la bibliobox, après s’être connectés au réseau wifi, les élèves tapent une adresse (192.168.1.1) que l’on peut afficher en QR code s’il le faut et rejoignent l’interface de la bibliobox.
Le point tech…
Concrètement, j’ai acheté la borne TP Link MR3020 suivi ce tutoriel réalisé par bibliobox.net pour construire ma bibliobox.
Christophe Rhein a également mise ligne un auto très efficace par ici.
Soyons franc, ce n’est pas accessible au premier venu, il faut prévoir plusieurs heures et quelques bêtises la première fois…J’y ai passé deux longues soirées…heureusement, de plus en plus de canopé ou de cantines locales proposent maintenant des ateliers de création de bibliobox.
Usages
Un fois connectés, les élèves ont accès à un chat (ça peut être utile) mais surtout à des dossiers préparés pour eux (6ème, groupe 1…)
Dossiers dans lesquels ils trouveront tous types de médias (photos, vidéos, son, pdf, txt et même des fichiers s’ouvrant dans des applications particulières, comme explain everything) qu’ils peuvent télécharger (sans connexion internet) sur leur terminal. Ce, afin de réaliser des activités différentiées par groupes.
Ensuite, ils peuvent aussi envoyer du contenu. S’ils ont annoté une image, ils peuvent l’envoyer. Ils ont créé une vidéo ? Ils peuvent l’envoyer. Une composition musicale ? Ils l’envoient. Un texte pour une chanson ? Ils l’envoient. Tout cela depuis smartphone ou tablette en puisant dans ces derniers.
Tout ça en vidéo :
Dernier usage et non des moindres, la distance. Comme la bibliobox peut fonctionner de façon autonome, en sortie concert les élèves peuvent saisir photos, sons et vidéos et envoyer le tout dans la bibliobox ! La captation des paysages sonores aussi peut se dérouler ainsi.
Un mot sur la sécurité
Un des avantages de cette solution est de pouvoir stocker en local les productions des élèves et ainsi ne pas avoir de soucis de stockage dan le cloud.
Par contre adieu la connexion au net, à moins d’avoir un réseau wifi connecté en plus de la bibliobox (mais dans ce cas, autant utilisé un cloud qui aura l’avantage de permettre aux élèves de déposer leur travail dans un dossier précis) mais adieu la sécurité des données…
Choix éthique, à réfléchir, selon moi, en fonction des usages. Depuis cette année j’ai un accès au net satisfaisant en classe du coup tout ce qui ne laisse pas voir ou entendre mes élèves est upload sur un cloud tandis que tout ce qui donne à voir ou à entendre reste en local…sauf si nous décidons de publier avec autorisation.
En somme, Bibliobox or not Bibliobox ?
La bibliobox est un outil intéressant à bien des égards, mais la non possibilité d’accès au net est pour notre matière un brin handicapante (nous consommons beaucoup de musique et vidéo en streaming). En dehors de cela, elle offre une alternative énorme si l’on a pas d’accès internet ou de borne wifi en classe car elle permet la communication entre toutes les machines et de quelques plateformes qu’elles soient, du moment qu’elles sont wifi.
Cependant, son plus grand défaut à ce jour, est l’obligation de bidouiller…On voit apparaitre la possibilité d’acheter les bibliobox toutes faites (absolument désolé je ne retrouve pas le lien…). Mais je vous invite à contacter votre Canopé ou votre Cantine locale pour les encourager à mettre en place un atelier de co-working autour de ces petits boitiers !
Et vous ?
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Bon il faut que je m’y colle avant de devenir trop bête …
Hi hi ! C’est un beau projet, un brin couteux en temps mais une fois réussi, on est fier et content de la pertinence du résultat en classe.
Il va y avoir un article complémentaire au sujet de la connexion des tablettes à la bibliobox sous peu.
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