Retour d’expérience et présentation d’un essai de vidéo en mode vidéaste ou plus communément : youtubeur. La conception et la réalisation d’une vidéo est un vrai marathon touchant de nombreuses compétences.
Ma petite contribution
Sans plus tarder, voici ma création…indulgence SVP !
Préambule
J’ai analysé pas mal de youtubeurs ces dernières semaines. Oui « analyser » ça fait plus sérieux que « regarder ». Analysé donc, pour essayer de comprendre comment et pourquoi ces (souvent) jeunes personnages devenaient de véritables stars aux yeux de nos élèves. Par ailleurs, j’avais une petite idée pédagogique derrière la tête mais je vous en parlerai quand elle aura muri.
Les vidéastes actuels sont souvent nommés « youtubeurs », je vais alterner les deux termes. Cela dit en passant, certains réfutent le terme car trop associé à la plateforme de google. Un petit hors sujet : c’est marrant de voir comment certaines communautés de vidéastes se créent et comment ces dernières rencontrent certains échanges houleux rappelant le monde enseignant….
Dernière précision : le sujet des vidéos variant énormément, je n’en parlerai pas ici.
Le spectateur…
Du point de vue du spectateur, les youtubeurs laissent transparaitre, comme tout ce qui est visuel, une aisance et une fluidité déconcertante. Cette fluidité pourrait laisser croire qu’il s’agit d’un ado qui tourne une vidéo dans sa chambre, tout simplement ! Et c’est même parfois ce que je disais moi-même en tant que prof et formateur. La fameuse phrase : « Aujourd’hui, n’importe quel ado peut tourner une vidéo dans sa chambre »…Oui, ok, mais maintenant j’ajouterai « n’importe quel ado peut tourner une vidéo BANALE dans sa chambre ». Vous me pardonnerez le ton direct et cassant mais je suis on ne peut plus catégorique. En réalité, si le spectateur a l’impression que ça a l’air facile, c’est que le but est atteint !
Youtubeur, un vrai métier !
Mais tourner une vidéo du type (ok j’ose en citer quelques uns) : Cyprien, Norman, Squeezie, PV Nova (stoooooooppppp il y’en a des dizaines) relève du défi. Ou plutôt de défis avec un grand S à la fin ! En effet, il s’agit de toucher des domaines très variés.
- la scénarisation
Sans un bon scénario, rythmé, racontant une histoire, la vidéo perd de son intérêt. La fin de ma vidéo est justement ratée, il manque une fin !
- le maquillage / costume / coiffure
Arriver devant la caméra et se rendre compte que le t-shirt que l’on porte est plutôt moyen, que l’on a un épi rebelle…vous me direz que Norman n’a pas l’air de s’en soucier, je n’en suis pas si certain !
- le décor
Norman encore lui semble tourner dans son salon avec son ligne en fond l’air de rien, euh ben oui en effet ;-). Cela ne l’empêche pas de tourner des scènes dans un décor précis.
- la diction
L’improvisation dans laquelle je marche assez fréquemment ne marche pas très bien face à la caméra ! La plupart des vidéastes écrivent tout !
- l’intonation
Les tics de langage, les à peu près…ça passe pas ! Pauvres DYS…Super occasion de se dépasser 😉
- la technique d’éclairage
Sincèrement, j’adorerais voir l’envers du décor de la plupart des youtubeurs. Les spots au dessus, en face…Tourner dans sa chambre sans éclairage correctement positionné, c’est juste moche. Tout cela est documenté, j’y reviendrais.
- la technique d’enregistrement audio / vidéo
Positionner un micro et une caméra, ça ne s’invente pas non plus. Sur ma proposition, ma caméra est top haute, on ne voit pas mes mains qui en plus bougent tout le temps, ça fait bizarre !
- la technique de montage
Des heures et des heures de montage mais aussi d’incrustation de titres, de tentatives d’effets spéciaux, de filtres…
- la technique d’incrustation (sur youtube ou sur la vidéo elle-même)
Pour afficher ses références, mettre un bouton « s’abonner »…
- des techniques de community manager
Il faut se faire voir et se vendre ! Il faut concevoir un logo, une bio, des réseaux sociaux et une image d’affiche pour chaque vidéo qui soit suffisamment explicite et attrayante.
- l’organisation
La séance de tournage est en général un one shot, c’est extrêmement difficile d’y revenir, notamment pour les scènes extérieures. Donc tout doit être planifié, écrit, consigné…
Et j’en passe !
Cette liste non exhaustive et très sommaire cherche à montrer l’étendue des compétences requises. Youtubeur, ça ne s’invente pas. Arriver à cette conclusion n’aurait peut-être pas nécessité que je cherche à créer moi-même une vidéo ! Mais je me suis dit que c’était la meilleure façon de prendre conscience de ce que cela représentait.
Comment devenir Youtubeur ?
Alors clairement, ce n’est pas mon but, mais pour pouvoir me saisir des subtilités de la chose, j’ai approfondit.
C’est assez surprenant, mais il existe une certaine littérature sur le sujet ! Google propose une Youtube Academy dans laquelle on retrouve des dizaines de cours très documentés, à l’image des MOOC.
Nombre de Youtubeurs ont aussi créer des vidéos sur le « comment de venir Youtubeur » ou bien des éléments concrets pour réussir ses vidéos. Je suis assez impressionné par Sofyan. Ce dernier a un langage souvent châtié mais ses conseils sont souvent de bons tuyaux.
Je reviendrai sur cet article par petites touches car c’est un monde passionnant qui pourrait permettre à nos élèves de trouver un projet engageant et riche en développement de compétences…!
Tu es fait pour Youtuber !!!
Ahahah
Je répète ici : quels débuts prometteurs, j’attends la suite de tes billets et de ton projet avec impatience.
« un projet engageant et riche en développement de compétences…! » : oh combien pour l’avoir expérimenté l’année dernière avec une classe de SEGPA « Comprendre pour créer, créer pour comprendre….mais encore ? : Youtube un exemple de pratique adolescente » http://odysseedln.overblog.com/2016/06/youtube-jobtube.html
Merci Hélène pour ton retour !! Et merci de mettre ton projet ici, il est plus que précieux !
Merci pour ce billet et ses références, je ne connaissais pas Sofyane, et c’est vrai que c’est assez intéressant pour qui s’intéresse à la vidéo amateur (particulièrement: filmer avec un iPhone, un vrai tuto truffé de bons conseils).
Après… je me dis qu’il y a un âge pour ça, et je ne l’ai plus 😉
Mais pour qui est jeune (de corps, ou à défaut, d’esprit) 😉 il y a vraiment de quoi occuper son temps libre à faire des choses très créatives, avec juste un smartphone… Quand je pense aux bidouilles vidéos par lesquelles on passait pour obtenir une image analogique pourrie qui se dégradait à chaque copie…
Oui, c’est vrai !!!
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